dimanche 10 janvier 2016

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker

Résumé
À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Publié en 2012 aux Éditions De Fallois
 854 pages


Ce que j'en pense

En mai 2015, j'ai acheté ce roman, car il me donnait vaguement envie. Je n'en avais jamais entendu parler, mais en feuilletant quelques pages, l'histoire me semblait prometteuse. Je n'aurais pas pu mieux dire, car ce livre a été un gros coup de coeur et il fait parti de la liste des meilleurs livres que j'ai lus de ma vie. 

Le résumé sur la quatrième de couverture décrit très bien l'histoire, alors je ne pense pas que ce soit nécessaire que j'en rajoute. Cependant, laissez-moi vous dire à quel point cette histoire est prenante, à quel point je combattais le sommeil afin de pouvoir lire juste une page de plus, juste un chapitre de plus... Durant les 800 pages, on ne cesse de découvrir de nouvelles choses, car cette histoire concernant la mort de la petite Nola est bien plus sordide qu'on pourrait le croire. Jamais je n'aurais deviné le meurtrier. Ce qui m'a plu, c'est qu'il y a plusieurs histoires toutes mélangées ensemble. On veut savoir qui a fait du mal à Nola, mais on veut aussi savoir ce qui s'est réellement passé entre Harry et elle. De plus, on est curieux de voir comment Marcus va s'en sortir avec l'écriture de son roman sur l'enquête qu'il mène. Bref, ce roman nous tient en haleine du début à la fin, de A à Z. 

« - Mais Harry, tout est dans votre livre !
- Tout, Marcus, tout. Mais personne n'a jamais cherché à comprendre. Tout le monde a fait de grandes analyses de textes, en parlant d'allégories, de symboles et de figures de style dont je ne maîtrise même pas la portée. Alors que tout ce que j'avais fait, c'était écrire un livre sur Nola et moi. »

Pour ce qui est des personnages, il est important de savoir qu'il y en a énormément, mais que ce n'est jamais perturbant. Marcus, surnommé Le Formidable durant sa jeunesse, est un homme qui veut paraître parfait devant tout le monde. Il veut être admiré de tous et j'avoue que ça m'a énervé. À un moment, je me demandais si j'allais aimer ma lecture à cause de lui... Puis, la même chose est arrivé avec Harry: il m'exaspérait et je ne le supportais plus. Et c'est arrivé avec Nola, avec Jenny, avec tous les autres personnages.. Et c'est là que j'ai réalisé l'ampleur de ce roman: Joel Dicker peint un portrait de la société normale. Dans la vie, on ne peut jamais être en accord avec les choix de tout le monde, même de nos proches. Ça ne veut pas dire qu'on ne les aime pas pour autant. C'est pourquoi je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé le personnage de Marcus, car il est humain et il fait des erreurs comme tous les autres. Cela va de même pour les autres personnages.
Je ne peux pas parler des personnages sans parler de la relation qui unit Marcus et Harry. Ils sont amis, ils sont frères: ils tiennent tellement l'un à l'autre. Malgré leur différence d'âge, ils ont grandi ensemble. Harry a appris d'innombrables choses à Marcus, mais je pense que le contraire est aussi vrai. Sans Marcus. la vérité sur Nola n'aurait jamais été dévoilé. Ce duo est l'un de mes préférés, et de loin. Je ne vous mens pas: je pense que j'aurai du mal à me remettre de ce roman.
Un autre aspect fascinant concernant les personnages est que, comme il y a 800 pages, Joel Dicker a bien pris le temps de nous dévoiler certaines parties de la vie de ses personnages. Au début, il m'arrivait de me dire que ces passages étaient insignifiants, qu'ils ne servaient à rien. Mais non ! Plus on avance, plus on réalise que tout est lié et que tout le monde a vécu ce drame du mieux qu'il a pu. 

« Si les écrivains sont des êtres si fragiles, Marcus, c'est parce qu'ils peuvent connaître deux sortes de peines sentimentales, soit deux fois plus que les êtres humains normaux : les chagrins d'amour et les chagrins de livres. Écrire un livre, c'est comme aimer quelqu'un : ça peut devenir très douloureux. »

Un fait intéressant est que chaque chapitre commence à un conseil de Harry pour Marcus. Il concerne soit l'écriture, la boxe ou simplement la vie. Ces petits passages sont de loin ceux que j'ai préféré.  En avançant dans la lecture, on réalise aussi que chaque conseil nous donne une idée de ce que parlera le prochain chapitre. De plus, pour accentuer le suspense, les chapitres sont en ordre décroissant ce qui fait qu'on est bien conscient du compte à rebours qui est en cours. 
L'écriture de Joel Dicker est une belle révélation pour moi. J'ai noté plusieurs beaux passages et ses mots m'ont charmé. Je n'ai rien de négatif à dire à ce sujet. Je pense que sa plume peut plaire à un grand nombre de gens puisqu'elle est douce, mais cru par moments.

Bref, comment vous faire comprendre à quel point j'ai adoré ce roman ? J'y pense encore et j'ai presque envie de le relire malgré son nombre de pages. Je suis loin d'être une fan de thriller, mais je vous le dis: celui-ci mérite d'être lu. C'est un bijou, une merveille. Je suis tellement contente d'avoir pris l'initiative de le lire. Faites comme moi et n'attendez plus !
Sur ce, je vous laisse sur cet extrait qui dit ce que j'ai toujours cherché à expliquer:

« Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant ; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé. »

★★★★★

4 commentaires:

  1. Quel plaisir de voir que quelqu’un d'autre est tombée totalement sous le charme de ce livre. On a qu'une envie, le faire découvrir à tout le monde.

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  2. Ça a aussi été un incroyable coup de coeur pour moi. Ça fait 2 ans que je trouve toujours une ou deux personnes à qui l'offrir à Noël ou autre, histoire de le faire partager au maximum.
    J'ai très envie de lire le nouveau livre de l'auteur (où on retrouve Marcus, apparemment) mais j'ai très peur d'être déçue après celui-ci.

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  3. J'ai adoré ce livre aussi ! Je ne m'attendais pas du tout à une telle fin et l'identité du meurtrier est resté un mystère jusqu'au bout. C'était vraiment une très bonne lecture avec des personnages riches et complexes.

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  4. Aaaaah tu me donnes terriblement envie de lire ce roman! Il me le faut :D

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