dimanche 7 février 2016

Popcorn de Ben Elton

Résumé


Bruce Delamitri réalise des films où les tueurs ont la vedette. Des films spectaculaires, au réalisme effrayant. Il est loin de se douter que la réalité dépasse la fiction. Mais, une nuit, après son triomphal succès à la soirée des Oscars, deux vrais tueurs débarquent à Beverly Hiils et le prennent en otage. Ces fans d'un genre très spécial vont imaginer un scénario dont il sera la victime...




Publié 1999 aux éditions France Loisirs
317 pages




Ce que j'en pense

Avant que l'ami de mes parents ne me parle de ce livre, je n'avais aucune idée ce que c'était. Ni le titre, ni l'auteur ne me disait quelque chose. Pour la continuité de ce blog et pour ma culture personnelle (j'imagine), Stéphane, l'ami de mes parents, m'a prêté ce livre. Ma curiosité, étant plus forte que tout, m'a poussée à lire ce livre le plus tôt possible. Maintenant, c'est chose faite !

Popcorn raconte l'histoire d'un cinéaste très réputé avec ses films violents, sanglants et sexuel. Les avis à son sujet sont assez mitigés; certains le détestent, alors que d'autres l'idolâtrent. Le livre commence la journée des Oscars. Évidemment, Bruce remporte cet Oscar. Durant la soirée suivant la cérémonie, Bruce rencontre une femme charmante, Brooke, qu'il invite chez lui. Une fois arrivés à son appartement, ils sont surpris par le duo de meurtrier le plus populaire du moment: les Hyènes des hypers. 

Dès les premières pages, le lecteur est propulsé dans l'histoire. Et c'est peu dire. J'avais du mal à me situer. Un passage, on suit les deux tueurs, après, Bruce est dans une émission de télévision. C'est dur de suivre ce changement quand l'histoire n'est pas bien établie. À mes yeux, il manquait gravement de chronologie. Plus tard, cet effet de changer de scène aussi rapidement aurait pu être bien, en fait c'est un peu utilisé, mais au début, c'est trop. Ça ne fait que commencer et on est déjà perdu... 

Un autre aspect qui m'a dérangée est la présence accrue de violence. Je suis quelqu'un de très pacifiste, alors toute cette violence... ça m'a perturbée. Après tout, je pense que c'est peut-être nécessaire qu'il y ait autant de violence pour que le message, la critique sociale soit bien comprise. De plus, le sexe est largement exploité dans ce roman. Quand Bruce gagne son Oscar, la seule chose à laquelle il pense (ou presque) est le fait qu'il y a d'innombrables femmes dans la pièce, donc plusieurs poitrines. Ça donne une idée du genre de personne qu'il est... 

« - On est des boucs émissaires ! Ce pays est confronté à une crise qui touche la loi et le maintien de l'ordre, une crise cataclysmique ! Alors, il faut un coupable. Et, comme les hommes politiques refusent de porter le chapeau, on cherche ailleurs. Et on tombe sur les amuseurs publics, sur les artistes. Mais ce ne sont pas les artistes qui créent la société, figurez-vous. Ils se contentent de lui renvoyer son image à l'aide d'un miroir. Peut-être bien que ce vous voyez dans ce miroir ne vous plaît pas. Mais n'essayez pas de nous changer, nous les artistes. C'est plutôt la société qu'il faut changer. »

Pour poursuivre, Bruce, le personnage principal, est un être égoïste qui aime choquer. Ce n'est pas le genre de personnages que j'aime, mais j'ai aimé le détester. Quand il est confronté aux tueurs, je me demandais: est-ce que je veux qu'il s'en sorte? Est-ce que ça m'importe? Malgré moi, malgré mes ressentis face à cet homme, je souhaitais qu'il sorte vivant de cette histoire. Ensuite, les deux autres personnages principaux de Popcorn sont, bien évidemment, les deux tueurs: Wayne et Scott. Ce sont des êtres méchants, dépourvus de sentiments (quoiqu'ils en disent) et avec comme seule envie de régner sur les autres. Vers la fin de l'histoire, Wayne confronte Bruce et j'ai bien aimé ce qu'il avait à dire sur la société, sur l'influence qu'ont les gens importants sur les autres. Ces deux monstres sont plus intelligents que je pensais.

J'ai l'impression de n'avoir mentionné que les aspects négatifs de ce roman, mais ne vous inquiétez pas! J'ai noté quelques points qui m'ont plu. 
Tout d'abord, la critique sociale dans ce roman est tellement forte. Les films de Bruce sont dits comme étant le reflet de la société américaine par certains, alors que d'autres disent que ses films ne sont qu'un divertissement. Cependant, avec Wayne et Scott, on voit bien que la société américaine n'est pas rose... Et puis, quel est le rôle de l'artiste dans tout ça? Vers la fin, la discussion entre Bruce et Wayne est centrée sur ce sujet et c'est de loin mon passage préféré. À un autre moment, les médias entrent dans le décor et c'est tout simplement à se tordre de rire. Tout ce qu'ils disent juste pour écouler le temps, juste pour parler, c'est atroce. Toutefois, ça permet de s'ouvrir les yeux sur la réalité des choses. Les médias ont tendance à nous polluer l'esprit, quoi qu'on en dise. 

Ensuite, je ne saurais vraiment expliquer pourquoi, mais j'ai vécu une certaine addiction face à ce livre. Je voulais lire, je voulais savoir ce qui allait se passer, j'avais besoin de le savoir. La preuve, je l'ai lu très rapidement. 

Pour terminer cette chronique qui s'éternise, je le réalise bien, je voulais mentionner la présence du cinéma dans ce livre. Bien sûr, le personnage principal est un cinéaste, alors le lien est facile à faire. Mais à plusieurs reprises, les scènes sont décrites comme dans un scénario de film. Comme ça, ça aide bien à s'imaginer les décors et les endroits où les personnages se trouvent. Cependant, j'avais peur de découvrir que cette histoire n'était que le scénario d'un film de Bruce... Rassurez-vous, ce n'est pas le cas.

Bref, je pense que ça suffit largement. Je tiens tout spécialement à remercier Stéphane de m'avoir prêté ce livre. Même si ça n'a pas été un coup de coeur, je suis très contente de l'avoir lu. C'est toujours bon de sortir de sa zone de confort et de découvrir de nouvelles choses. Merci à toi!

★★☆☆

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